S. f. (Chimie, Pharmacie, Matière médicale, Diète) Le système des connaissances chimiques bien résumé, porte à croire qu'il existe une huîle générale universelle, un principe huileux primitif, très-analogue au soufre commun, du même ordre de composition que ce corps, formé même très-probablement des mêmes principes de l'acide vitriolique et du phlogistique.
Le principe huileux, consideré sous ce point de vue, ne différera du soufre commun que comme la plupart des substances végétales et animales diffèrent des substances analogues que renferme le règne minéral, le vinaigre radical de l'acide du vitriol, par exemple, c'est-à-dire, par une grande atténuation, un degré supérieur de subtilité, une mixtion plus délicate dû. aux élaborations propres à l'oeconomie végétale ou animale, et peut-être à la surabondance du principe aqueux qui est particulier à ces deux règnes. L'huîle peut être conçue aussi comme étant au soufre ce qu'une huîle rectifiée est à la même huîle brute. Ce rapport serait démontré sans-doute, si on réussissait à porter, par des rectifications, le soufre commun à l'état de ténuité spécifique de l'huile, à décomposer l'huîle et à démontrer ses principes aussi clairement qu'on a démontré ceux du soufre, et enfin à composer de l'huîle artificielle, comme on sait produire du soufre par art, et à la former des mêmes principes. Or je crois bien que ces trois problèmes pratiques doivent se ranger parmi les recherches chimiques les plus sublimes, mais non pas parmi les tentatives téméraires, les efforts supérieurs à l'art. Je crois même pouvoir me promettre de fournir cette démonstration complete , si je trouve le loisir nécessaire pour continuer, sur l'analyse végétale, les travaux que j'avais commencé dans le laboratoire de feu M. le Duc d'Orléans.
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